Venez decouvrir les fabuleuses pieuvres de l'espace

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Comme un « Alien parmi nous »

Dimanche 2 décembre 2007, par Piovr Octopovitch

Voilà un fichtre beau récit que nous conte là le site Web Nord-américain Cyberpresse.ca. Crénon, ça cause pieuvre, et pas avec les ridicules et comme inexpugnables clichés qui hantent désespérément les cavernes cérébrales humaines tel l'affreux pieuvre = mafia. Vérifiez-voir le lien indiqué ci-bas pour vous convaincre qu'on ne fabule pas, à l'Institut de biologie de l'espace appliquée (section pieuvres, seiches et calmars). Histoire de plongée sous-marine et d'un poulpe malicieux.

une pieuvre sur un cou
Image de brododactula sous licence Creative Commons 2.0.

Un certain Bruno « visite l’île de Socotra, qui est en quelque sorte les îles Galápagos du Yémen. » Récit. « Soudain surprise à découvert, la pieuvre s’est transformée en un recoin de récif, en adoptant la couleur exacte et la texture précise – et en moins d’une seconde ! Fascinant ? Pire : c’est de la MAGIE. Pure et simple. Je ne vois pas d’autre explication. »   

La couleur est annoncée, et elle est réjouissante : les pieuvres sont magiques. Autrement dit, elles sont fabuleuses.

« Les pauvres gens qui gaspillent leur énergie à espérer des extraterrestres devraient aller traîner à l’aquarium plus souvent : les Aliens sont déjà parmi nous. » La pieuvre est associée à l'extraterrestre, nous ne sommes donc pas les seuls à incorporer les termes « pieuvre » (et céphalopodes de manière plus large) et « espace » dans une même équation, celle de la biologie de l'espace. Et le résultat qui en découle est idoine et adapté dans 99,999 % des cas.

Nous n'échapperons pas - nul n'est parfait et l'humour est un sport à haut risque de bide (quand ce n'est pire en régime politique autoritaire et/ou religieux) - à la dérive culinaire : « et marinés à la grecque (octopadi), ils sont délicieux. » Mais nous n'avons pas à nous inquiéter de celà. Quand on est capable de voir la magie qui, à vrai dire, niche dans la moindre ventouse de nos amis faits de têtes et de tentacules, on n'est plus très porté sur la consommation de ces êtres admirables. S'il n'est pas un monstre, l'auteur aura tôt fait de mettre en accord son assiette et son éthique. 

« Gloup. Gloup. Je m’approche. Seul son évent qui se dilate me permet de distinguer le céphalopode de la paroi rocheuse. Je m’approche un peu plus. Ses grands yeux globuleux me surveillent. J’ai un petit frisson. J’adore ces bêtes ! Chaque fois, je jurerais qu’il brille une lueur d’intelligence dans le regard noir de cette masse informe » Il est inconcevable que l'on puisse manger quelqu'un dont on loue l'intelligence. 

Passons aussi sur la « masse informe ». Cette expression n'est là que pour mettre en avant, par contraste, la « lueur d'intelligence » du poulpe. Si, comme nous nous efforçons de vous en convaincre dans les écrits de ce site, la pieuvre est la forme de 99,999 % des masses vivantes (hors bactéries, champignons et végétaux) de l'Univers, ne sommes nous pas plutôt nous mêmes des masses informes de chairs enveloppant un squelette dur et tout raide ? Qu'en penseraient des pieuvres dont l'élasticité et la souplesse corporelle permettant tout (escalade, arboricolisme, nage, vol avec des membranes intertentaculaires adaptées) ne sont pas de vains mots ?

« Connaissez-vous l’histoire du poulpe de l’aquarium de Melbourne, qui soulevait la nuit le couvercle de son bassin, traversait le corridor qui le séparait des poissons rouges, se glissait dans leur aquarium, se bourrait la face comme un cochon et rentrait dans ses quartiers avant l’arrivée des gardiens de sécurité ? » Légende ? Peut-être. Comme toute légende, si tel est bien le cas, il sommeille éventuellement en elle une vérité essentielle, ici maintes fois démontrée : un poulpe, c'est fantastique !

Notons que, du point de vue du vocabulaire, les Québécois semblent bien désigner ici par « poulpe » les... poulpes alors que le mot « pieuvre » semble plus générique car on le voit souvent attribuer à ceux que, du côté Est de l'océan Atlantique, nous nommons calmars ou calamars.

Les citations sont de Surdose à Socotra, Bruno Blanchet, Cyberpresse.ca, 1/12/2007

Et maintenant, une nouvelle de l'espace.

Des pieuvres en gestation à 450 années-lumière de la Terre ?

pieuvres en gestation
Image de Nasa/JPL/Caltech (domaine public) et PIA10118 du Planetary Photojournal du 28/11/2007 dont voici une trouduction (traduction, interprétation et arrangements libres, mais fidèles autant que possible à l'original dans les faits décrits) de l'Institut de biologie de l'espace appliquée aux pieuvres, aux seiches et aux calmars.

Voici une représentation artistique d'un système stellaire en formation âgé d'un million d'années appelé UX Tau A et situé à 450 années-lumières de la Terre. Les observations du télescope spatial infrarouge Spitzer de la Nasa montrent un vide dans le disque de poussières ceinturant une étoile semblable au Soleil, mais beaucoup plus jeune (le Soleil étant vieux de cinq milliards d'années), au sein duquel des planètes seraient en formation.

Spitzer a détecté un vide qui s'étend de 0,2 à 56 unités astronomiques (ou UA, la distance de la Terre au Soleil. 1 UA = 150 millions de kilomètres) de l'étoile. Rapporté au Système solaire, cela équivaudrait à un vide s'étendant du gravillon Mercure à la géante et grandiose planète Pluton. Les astronomes pensent que ce vide est dû à la présence d'une ou de plusieurs planètes en gestation. 

Bien que d'autres vides dans des disques de poussière orbitant autour d'étoiles jeunes aient été détectés auparavant, UX Tau A est particulier car il est pris en sandwich entre deux disques de poussières. L'un, intérieur, étreigant l'étoile, et l'autre, en forme de beignet [doughnut-shaped disk], sis à la périphérie (voir l'illustration ci-dessus).

Beaucoup d'autres systèmes avec un vide contiennent peu voire pas du tout de poussières (détectables par le rayonnement infrarouge des disques de poussière) aux alentours de l'étoile centrale, le vide ressemblant plutôt à un grand trou au centre du disque.

Et si l'on désire peupler l'espace d'un maximum de pieuvres, il va nous falloir toute une palanquée de planètes en formation. Bon pour les pieuvres tout ça...

Ce site, « Les fabuleuses pieuvres de l'espace », est une émanation du Site pataginaire qui, aux côtés des pieuvres de l'espace, évoque divers sujets. Les textes sur les pieuvres y figurent avec une autre présentation dans la rubrique pieuvres de l'espace. Nos recherches nous ont appris que les pieuvres de l'espace ont atteint un degré d'ontologie tel qu'elles méritaient bien qu'un site leur soit entièrement consacré.