BRAS & TENTACULES. 1/1/2007. Lu chez Science & Vie Junior : « Lorsque nous amenons un aliment à notre bouche, le mouvement de notre bras se doit d'être précis. Il fait intervenir trois articulations. L'épaule, le coude et le poignet entrent en action de façon parfaitement coordonnée. Mais comment procèdent les pieuvres avec leurs tentacules flexibles, dépourvues d'ossature ? Pour le savoir des scientifiques de l'université hébraïque de Jérusalem ont observé les mouvements de tentacules de cinq poulpes lorsqu'ils attrapaient une proie et qu'ils la portaient à leur bouche. Les biologistes expliquent dans la revue Curent Biology avoir découvert que les membres de l'invertébré privilégient certains points de flexions, autrement dit, ses tentacules se plient préférentiellement à des endroits précis. Ces points de flexions sont au nombre de trois. Le premier se situe à l'extrémité, le deuxième au milieu et le troisième à la base du tentacule. Ces "quasi-articulations" ne sont pas sans rappeler le poignet, le coude et l'épaule qui permettent à un bras humain de se plier. Ainsi deux espèces très éloignées dans l'arbre de l'évolution et morphologiquement très différentes présentent des similitudes dans leur façon d'utiliser leur membre. Lorsque la sélection naturelle aboutit à des caractéristiques semblables chez des animaux que tout sépare, les scientifiques parlent de convergence évolutive. »
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UN SITE SUR LES CÉPHALOPODES - 30/12/2006. Un site Oueb entièrement consacré aux céphalopodes ! The Octopus News Magazine Online ! C'est
un site anglophone, mais il a l'avantage pour ceux qui ne comprennent
pas (ou peu) l'anglais de contenir une gallerie d'images et une
gallerie vidéo montrant des pieuvres, des seiches et des
calmars. À consulter par curiosité, d'abord, et pour bien
s'imprégner, ensuite. L'empathie envers les céphalopodes
peut s'apprendre, tombe l'a priori voulant que, pour beaucoup, le
poulpe est « dégoutant ». Mate la pieuvre, et
attend, attend, imprègne-toi, jusqu'au déclic.
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ÉTABLISSEMENT DU TEPP DE NOTRE GALAXIE - 29/12/2006. Un communiqué de presse du CNRS (« Le satellite Corot a rejoint son orbite ») du 27/12 permet d'établir l'indice TEPP (taux d'espoir de présence de pieuvres) de notre galaxie, la Voie Lactée (Terre exclue). Commentant la mise en orbite du satellite Corot (voir ci-dessous), le communiqué révèle que « la présence de planètes autour d'étoiles semble être l'une des constantes de notre galaxie ». Plus il y a de planètes, plus il y a de possibilités de pieuvres. Si la présence de planètes est bien une constante, cela implique un TEPP galactique bien plus élevé que si la présence de planètes était marginale. Le TEPP de la Voie Lactée ne peut en conséquence être nul ou négatif, nous pouvons ici établir que TEPP(voie lactée) > 0 (il est supérieur à zéro). Il faudra attendre, avant de pouvoir chiffrer cette valeur non nulle, plus de découvertes de planètes extrasolaires dont 223 ont été détectées à la date du 1/12/2006 selon Ciel & Espace dans son numéro de janvier 2007.
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FAUDRAIT VOIR À NE PAS TRAÎTER LES CALAMARS DE MOINES -28/12/2006. Perle trouvée chez l'Institut virtuel de cryptozoologie.
Bon, la crypto, ça ne me botte pas trop, mais là, c'est
drôle. Explications : « Le magazine scientifique Steenstrupia
de janvier 2006 publie un article de Charles Paxton et R. Holland sur
le "moine de mer", une créature marine trouvée dans
l'Oresund (au large du Danemark) au milieu du seizième
siècle. Plusieurs naturalistes de la Renaissance, dont Guillaume
Rondelet (1554) Pierre Belon (1555), avaient relaté et
figuré de manière très naïve cette
étrange découverte dans leurs ouvrages, d'un animal marin
ressemblant à un moine dans sa robe de bure. Trois
siècles plus tard, le teuthologue (spécialiste des
céphalopodes) Johannes Japetus Steenstrup avait rapporté
cette créature à un calmar géant du genre Architeuthis,
qu'il venait juste de faire entrer dans la zoologie officielle en
décrivant scientifiquement les restes d'un spécimen.
C'est justement dans la revue Steenstrupia,
ainsi nommée en l'honneur de Steenstrup, que Paxton et Holland
apportent nombre de précisions inédites sur ce dossier,
à partir de textes danois. La description beaucoup plus
précise qui s'en dégage, permet de penser qu'il
s'agissait en fait des restes d'une espèce de requin, l'ange de
mer (Squatina squatina). » Image : « le "moine de mer" d'après Rondelet (1554) et son interprétation comme un Architeuthis par Steenstrup. »
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COROT EST PARTI - 27/12/2006.Le satellite COROT (pour COnvection, ROtation & Transits planétaires) du CNES (Centre national d'études spatiales) a décollé avec succès cet après-midi et est désormais sur orbite. Sa mission originelle était l'étude de la structure interne des étoiles accessible par l'observation des « tremblements d'étoiles » (elles vibrent). C'est la même logique que l'étude des tremblements de terre qui permet de mieux connaître l'intérieur de la planète (les ondes des séismes se déplacent différemment selon le milieu qu'elles traversent). À cette mission a été ajoutée la recherche de planètes extrasolaires par occultation : la planète passe devant son étoile, ce qui diminue la luminosité reçue sur Terre. On en déduit la taille de la planète ayant ainsi occulté / éclipsé son étoile. Le magazine Ciel & Espace a eu l'excellente idée d'ouvrir une section radio (voir ce site) où on trouve des postcasts d'une quinzaine de minutes écoutables et téléchargeables. S'y exprime « Marc Ollivier, astronome adjoint à l’Institut d’Astrophysique Spatiale, membre de l’équipe scientifique de la mission Corot ». Il pense que le satellite pourra détecter des planètes deux fois plus massives que la Terre et plus proches de leur étoile que Mercure ne l'est du Soleil. Nous n'en serons donc pas encore aux exoterres (des planètes similaires à la notre, à une certaine distance de l'étoile - la zone dite habitable - et d'une masse proche de la notre) où espérer une éventuelle vie. Mais ça serait un grand pas vers l'établissement de TEPP (taux d'espoir de présence de pieuvres) dans la Galaxie bientôt à notre portée. Ça, évidemment, c'est nous qui le disons...
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PIEUVRE, CALMAR &
FAUX SCOOP - 26/12/2006.
Un site Oueb
québécois nous parle dans une
brève du 22/12 de sa rubrique « insolite
» d'une « pieuvre
géante » de
7 m de long filmée pour la première fois en vie
par des
scientifiques japonais. Le magnifique animal est malheureusement
décédé peu après sa
capture, drame d'une
certaine recherche zoologique qui tue ses sujets et de
l'éthique
souple de certains scientifiques qui gagneraient à inventer
de
nouvelles méthodes de travail. Différence de sens
entre
mots français et mots québécois ?
L'image
ci-contre nous montre que ladite pieuvre géante est en fait
un calmar
géant dont les plus grands spécimens mesureraient
jusqu'à 24 m de long, voire une trentaine de
mètres selon
les auteurs. Profitons-en pour bien établir
quelques
différences notoires entre les deux céphalopodes.
Le long
corps fuselé hydrodynamique typique du calmar est
parfaitement
reconnaissable ici et se démarque bien du corps rond de la
pieuvre. Le calmar possède des sortes de nageoires
(la pieuvre, non), une coquille interne (la pieuvre,
non) et dix tentacules (la pieuvre, huit). Les pieuvres et les calmars,
proches, ne sont pas identiques. Et le poulpe alors ? Poulpe est
synonyme de pieuvre, c'est le même animal. Ceci dit, le scoop
semble ne pas en être un. En effet, nous avons
trouvé dans
nos archives un article du site Oueb de Sciences et Avenir
du 28/9/2005
intitulé « Pour la première
fois à
l'écran : un calmar géant » nous
expliquant que,
l'année dernière déjà, un
calmar de 8 m de
long avait été filmé « pour
la première fois »
à une profondeur de 900 m (également par une
équipe
japonaise). Ce coup-là, la créature charismatique
avait
survécu tout en perdant quand même un morceau de
tentacule
au passage en se débattant contre l'appât
utilisé
par les chercheurs pour l'attirer. La rencontre Homme / calmar ne se
passe pas au mieux, surtout du point de vue du
céphalopode.
L'Homme se conduit décidément comme une brute.
C'est pas
comme ça que l'on peut espérer un jour
communiquer au mieux
avec les pieuvres de l'espace. Pas étonnant, si elles voient
ça, qu'elles nous fuient, nous boycottent et nous font ainsi
croire que nous sommes seuls dans l'espace.
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ASTEROIDE - 22/12/2006. Le mensuel astronomique Ciel & Espace daté au mois de janvier 2007 consacre un article à une hypothèse d'une géologue, Marie-Agnès Courty, selon laquelle un astéroïde d'un kilomètre de diamètre serait tombé sur Terre il y a 4000 ans, vers les îles Kerguelen. Mais cette hypothèse ne semble pas faire l'unanimité, à suivre quoi... Quel impact sur les céphalopodes ?
DECOUVERTE D'UNE NOUVELLE ESPECE DE CALMAR - 12/12/2006. Une nouvelle espèce de céphalopode a été découverte en cette année 2006, le calamar Promachoteuthis sloani, « capable de mâcher ses repas » selon l'édition électronique de Sciences et Avenir / Le nouvel obs. Ce proche cousin des pieuvres a été découvert à l'occasion de la sixième année d'une campagne de recensement de la vie marine, le Census of Marine Life. Comme d'habitude, ce ne sont pas des cryptozoologues qui ont découvert cette nouvelle espèce... En tous cas, les céphalopodes peuvent encore nous réserver des surprises dans les océans terrestres. Imaginez ce qu'il peut en être dans l'espace.
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POULPE & EXOBIOLOGIE - Dans un livre édité par la Cité des sciences et de l'industrie et les éditions du Pommier, A la recherche d'une vie extraterrestre, l'exobiologiste François Raulin évoque, dans une sorte de pirouette visant à montrer que les extraterrestres n'ont pas forcément une allure humanoïde, le poulpe comme successeur possible de l'Homme sur Terre. Pirouette mais, il n'empêche, vie extraterrestre (le sujet du livre) et poulpe sont directement associés ! Un grand pas pour la science !
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HORRIBILIS - Sorti en DVD il y a peu, le film Horribilis (Slither en VO) mérite le détour pour ceux qui ne l'ont pas encore vu. Le personnage parasité par un organisme extraterrestre est doté de vastes tentacules, et il est traîté à plusieurs reprises de pieuvre par les protagonistes du film. Notons la présence délicieuse d'une marionnette ou d'une petite peluche de pieuvre devant servir à dresser un portrait-robot de la créature, ainsi que des images de pieuvres sur une carte servant à localiser les déplacements de la chose... Un film qui, espérons-le, marque l'arrivé ou le retour des pieuvres dans la science-fiction.
Les
anneaux de Saturne et - le voyez-vous juste au-dessus de ces mots ? - le
satellite Mimas (500 km
de diamètre) par la sonde Cassini le
18/11/2006. (Crédit : NASA / JPL / Space science institute).
Ce site, « Les fabuleuses pieuvres de l'espace », est une émanation du Site pataginaire qui, aux côtés des pieuvres de l'espace, évoque divers sujets. Les textes sur les pieuvres y figurent avec une autre présentation dans la rubrique pieuvres de l'espace. Nos recherches nous ont appris que les pieuvres de l'espace ont atteint un degré d'ontologie tel qu'elles méritaient bien qu'un site leur soit entièrement consacré.