par Piovr Octopovitch
CALMAR GÉANT & CALMAR COLOSSAL - 5/3/2007. C'est calmar à gogo ! Qui s'en plaindra ? Le site Internet http://www.sur-la-toile.com/ (« Des pêcheurs néo-zélandais capturent un calmar colossage de 450 kg », 3/3/2007) traduisant l'article d'un site australien (http://www.news.com.au) nous éclaire sur la différence calmar géant / calmar colossal : « La créature, connue sous le nom de calmar colossal (Mesonychoteuthis hamiltoni) est une espèce plus petite mais plus lourde que le calmar géant (Architeuthis). »
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MÉTAPHORES & CALMARS (2) - 5/3/2007. Une petite recherche a permis de dénicher une dépêche Reuters du 22 février sur le même calmar que précédemment (« Des pêcheurs néo-zélandais capturent un calmar géant de 450 kg »). Il y est dit qu'un « expert en calmars à l'université d'Auckland », Steve O'Shea, « a souligné que si on voulait faire des beignets à partir de ses tentacules, ils auraient la taille de roues de tracteurs. » On a donc le nom de l'homme qui traîne dans les restos campagnards à l'origine de la métaphore douteuse sur le céphalopode de rêve. Est-ce bien raisonnable de la part d'un « expert en calmars » ? Ne me dites pas qu'il en mange, ce serait trop... ah, je ne trouve même pas le mot.
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MÉTAPHORES & CALMARS (1) - 5/3/2007. Une dépêche de l'Agence Science-Presse du 27 février 2007 (« Capture d'un calmar colossal ») nous dit que « Des pêcheurs de la Nouvelle-Zélande ont récemment capturé le plus gros spécimen de calmar colossal jamais observé, une des plus étranges créatures de la mer. [...] Le calmar mâle adulte que les pêcheurs néo-zélandais ont récemment capturé pèse 450 kilogrammes, mesure dix mètres et a les yeux de la taille de deux grandes assiettes. Si un cuisinier faisait des rondelles frites avec ses pattes, elles auraient la taille de pneus de tracteur. » Hé oui, il existe le calmar géant et, en plus grand, le calmar « colossal ». La métaphore que j'ai mis en couleur dans l'extrait de la dépêche est une sacré métaphore. Elle est digne de figurer en tête d'un classement des métaphores explicatives les plus... décalées ? Elle est quand même aussi un peucou sadique et cruelle pour les calmars, ravalés au rang de nourriture et d'objet industriel pas très emballant comme un pneu. Comme les métaphores en disent plus long sur la personne qui les emploie que sur les sujets qu'elles abordent, on peut penser que son auteur s'est tapé un sacré repas campagnard il n'y a pas bien longtemps. Un repas qui l'a marqué, potentiellement bien arrosé.
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LES CALAMARS GÉANTS COMMUNIQUENT-ILS AVEC DES FLASH DE LUMIÈRE ? - 14/2/2007. L'édition Web de Sciences et Avenir (http://tempsreel.nouvelobs.com/) du 14 février 2007 parle du calmar de l'espèce Taningia danae qualifiée de « géante » malgré une taille moyenne de 2 m et de l'observation de ce fabuleux animal par une équipe de scientifiques japonais. Extrait : « Alors que les espèces de calmars de taille moyenne ont généralement des spots bioluminescents sur le ventre ou sous les yeux, le calmar géant possède lui deux spots au bout de ses tentacules. Il émet des flashs lorsqu’il s’approche de la proie (en l’occurrence un appât pendu au bout d’un câble), peut-être pour l’aveugler. Lorsque deux lampes torches étaient allumées au-dessus de l’appât, le calmar émet des flashs sans attaquer la proie. Il s’agit peut-être d’une tentative de communication avec ce que le calmar prend pour un autre céphalopode, notent les chercheurs. Ces travaux sont publiés cette semaine dans les Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences. »
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DEUX VIDEOS DE PIEUVRES - 30/1/2007. S'imprégner d'images de pieuvres sans cesse et sans répit. Voici deux vidéos présentant des pieuvres, Octopus en anglais. Ne boudez pas votre plaisir. Il suffira ensuite de songer à l'espace. Et sourire.
ÉLOGE DES PIEUVRES - 19/1/2007 - Un portrait à la gloire des pieuvres par le mensuel Pour la Science trouvé dans le cédérom 2003-2005 de cette revue de qualité. « Prenons l’exemple des pieuvres. Ces animaux, d'une remarquable intelligence, sont capables de discriminations visuelles et tactiles élaborées. Elles peuvent, grâce à des yeux assez proches des nôtres, distinguer des figures géométriques variées et reconnaître des objets de rugosités différentes, par palpation tactile, grâce à leurs tentacules. Elles apprennent à faire un détour pour obtenir une récompense ou à maîtriser des règles abstraites. Cette dernière aptitude, qui est très rare dans le monde animal, elles ne la partagent qu'avec… les oiseaux et les mammifères ! Les pieuvres pourraient même apprendre en les observant les comportements d'un congénère – un autre trait qui les rapprocherait, de façon étonnante, des vertébrés les plus évolués. Il est donc raisonnable de penser que ces animaux, au système nerveux très complexe, mériteraient une certaine protection légale, alors qu'il n'en est rien aujourd’hui. » (« Éthique et invertébrés », Pour la Science n°303, janvier 2003). Et dire qu'on trouve encore des corps de « ces animaux d'une remarquable intelligence » sur les étals des poissonniers et que l'on peut lire dans des livres de cuisines des descriptions carrément gores sur la manière de préparer le poulpe. Quelle âme vide il faut avoir pour manger de la chair qui pense. L'intelligence des pieuvres, une bonne raison de devenir végétarien.
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LA « ZONE HABITABLE GALACTIQUE » - 12/1/2007. Lu chez GDR Exobiologie : « Le concept de la "Zone Habitable Galactique" (ZHG) a été introduit il y quelques années, par analogie avec le (beaucoup plus ancien) concept de Zone Habitable Circumstellaire. Cependant, les processus physiques impliqués dans le concept du ZHG sont assez difficiles a identifier, et encore plus difficiles a quantifier. Ces difficultés ne permettent pas, à présent, de tirer de conclusions valables sur l’étendue (voire même l’existence) de la ZHG ; en fait, il se peut que l’environnement astrophysique dans l’ensemble de la Voie Lactée soit propice à l’apparition de formes de vie complexe. » La ZHG est une sorte de TEPP (Taux d'espoir de présence de pieuvres) galactique, mais qui ne précise pas (encore ?) « pieuvre ». Frilosité ? Songer à « l’ensemble de la Voie Lactée » « propice à l’apparition de formes de vie complexe » est en tous cas des plus séduisant pour la science des pieuvres de l'espace et permet d'envisager une présence de céphalopodes quasiment partout dans notre galaxie. Nous pouvons donc établir, à la louche, que, sur une échelle de 1 à 100, l'indice TEPP(galaxies) = 99.
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QUELQUES PIEUVRES SUR LES ÉCRANS - 7/1/2007. Un site Oueb, Agressions animales, émet des avis sur tout film, téléfilm ou série TV mettant en scène ben... des agressions animales, quoi, comme Les dents de la mer et diverses attaques de créatures. Dans la catégorie Aquatiques / Pieuvres, on trouvera quelques monstres céphalopodes : pieuvres et calamars géants souvent victimes de radiations atomiques et, souvent aussi, des navets lamentables. Malheureusement, il n'y a aucune pieuvre extraterrestre là-dedans. Nous avons remarqué dans le lot le film Octaman (1971), de Harry Essex, connu surtout pour L'étrange créature du lac noir (Creature from the Black Lagoon, 1954). Octoman « nous présente un groupe de personnes, dirigé par Kerwin Matthews, découvrant des poulpes étranges dans une rivière polluée. Il y a de quoi se poser des questions quand à l’effet de la radioactivité sur l’environnement, puisque les pieuvres en question sont devenues des spécimens en caoutchouc, d’un bleu-gris inquiétant, dotés d’yeux globuleux oranges piqués sur des jouets pour enfants, et qui ne parviennent à se déplacer sur le sol qu’à l’aide de fils en nylon tirés par des assistants hors champs. » Soit, une « véritable série Z d’une nullité affligeante, Octaman se trouve tout de même être un véritable régal à visionner tant tout y est ridicule, le film, pourtant sorti en 1971 parait bien plus daté que ses modèles, c’est un signe ! Fou rires assurés. » Voilà qui donne envie de voir ça si l'occasion se présente un jour, pour le côté série « infra-Z » tellement Z que ça peut en devenir attachant...
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LES LACS DE TITAN - 5/1/2007. Dans un article de la revue Nature datée au 4/1/2007, des scientifiques « annoncent avoir définitivement démontré la présence de lacs de méthane liquide à la surface de Titan, le plus gros satellite naturel de Saturne » (En images : des lacs de méthane sur Titan bien réels !, Futura Science, le 4/1/2007). Il s'agit de lacs de méthane liquide. Sur Titan, le méthane jouerait le rôle de l'eau sur Terre, il y tombe des pluies de méthane ! La glace d'eau joue elle le rôle de nos roches, les galets visibles sur la photo de la surface de Titan prise en 2005 par la sonde Huygens sont des galets de glace d'eau, et non de pierre. Étonnant, Titan, astre mi-glace, mi-roche (en profondeur). « De petites zones plus lumineuses à proximité des berges des lacs pourraient être de petites îles venant crever la surface. La présence d'"icebergs" est toutefois peu probable, car contrairement à la glace d'eau, les hydrocarbures liquides congelés ne flottent pas en surface, leur densité étant trop élevée. » Il y aurait donc des îles dans des lacs - soit, des îles poétiques - sur Titan ! ! ! De manière incompréhensible, aucune foule n'est descendue danser dans la rue pour fêter ça (c'est quand même la première découverte de lacs et peut-être même d'îles estraterrestres !), une occasion perdue de boire du rouge, alors qu'un simple jeu à la baballe fait klaxonner des gens pendant des heures en ville à minuit... Insondables curiosités de la psychologie humaine...
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LES POULPES DE NIOURK - 1/1/2007. Poulpe de science-fiction détecté ! Ce n'est pas une pieuvre de l'espace, mais plutôt une pieuvre du futur, mais elle mérite tout de même toute l'attention du féru de pieuvres de l'espace. Le roman en question est Niourk, de Stefan Wul, et a été publié la première fois en 1957. Extrait de l'article de Wikipedia (au 1er janvier) consacré à ce roman : « Dans le monde de Niourk, la planète Terre devenue invivable a été abandonnée par sa population humaine au profit de Mars et surtout de Vénus. Seules ont survécu quelques tribus barbares retournées à l'état sauvage. Les océans en majeure partie disparus ont fait apparaître des fûts de déchets nucléaires qui ont contaminé et fait muté des espèces marines comme les poulpes, décuplant leur intelligence animale. La civilisation humaine s'est arrêté à un stade de fort développement, dans un monde occidental terrestre hyper-robotisé et entièrement automatisé. » Le livre de Wul a tout juste cinquante ans cette année, alors, bon anniversaire Monsieur le poulpe de Niourk.
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Lire aussi : Pieuvres & Espace n°0
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Titan par la sonde Cassini le 26/12/2006 saisit à une distance de 26 000 km. Notez, en arrière plan, un bout de croissant de Saturne. (Crédit : NASA / JPL / Space science institute).
Ce site, « Les fabuleuses pieuvres de l'espace », est une émanation du Site pataginaire qui, aux côtés des pieuvres de l'espace, évoque divers sujets. Les textes sur les pieuvres y figurent avec une autre présentation dans la rubrique pieuvres de l'espace. Nos recherches nous ont appris que les pieuvres de l'espace ont atteint un degré d'ontologie tel qu'elles méritaient bien qu'un site leur soit entièrement consacré.